
QUEL A ÉTÉ LE DÉCLENCHEUR ?
Comme beaucoup de musicien, suite à la crise sanitaire, j’étais frustré de ne plus
faire de concert… Je retrouvais, en parallèle, dans la révolution Me Too et à
travers mes lectures, l’éducation féministe que j’avais reçu. Comme une lame de
fond, l’évidence de la cause à tout emporté. J’ai voulu participer à ma manière à
la lutte contre les violences faites aux femmes. J’ai alors interrompu tous les
autres projets que je menais et en 10 jours seulement, j’ai conçu ce qui allait
devenir l’album « Bal des Causes ».
DE QUOI PARLE L’ALBUM ?
Comme dans un bal ou l’on emmène le public d’une danse à l’autre, j’ai voulu
emporter l’auditeur au grès des causes qui me sont chères.
« Où est le Droit d’Asile ? » aborde le sort des migrants et du droit du séjour en
France, « French Cancan » dénonce la culture du viol.
« Sauf Fos » est un portrait cinglant de la ville où j’ai grandi. Je
m’amuse aussi de l’avènement de l’intelligence artificielle dans nos sociétés dans
le morceau « Allez Yallah l’IA »
Si le bal des causes passe par des « coups de gueule » contre l’inaction des
dirigeants face au changement climatique dans « Parle Pas de Planète » ou « Il
Faut Cesser les Fossiles », j’ai aussi élaboré des morceaux «éloges».
Ainsi « Gadji Fire » fait l’éloge de femmes inspirantes. « Le Long des Bas-Côtés
» est une apologie indispensable et sautillante de la marche à pied. Je rends
hommage à une actrice canadienne éco-féministe injustement oubliée de
l’histoire du cinéma dans: « Margot Kidder ».
Mais le parti pris le plus important de l’album est de s’appuyer sur des constats
positifs. En particulier dans les morceau « Bal des Causes » et « Nos Luttes Sont
Soeurs » qui, en relatant tout une série d’innovations ou de victoires partielles,
ne disent pas autre chose que « continuons à vouloir changer le monde, les
choses avancent.
QUELLE EST LA COULEUR MUSICALE DU BAL DES CAUSES ?
Moins « trap » que le précédent album, « Bal des Causes » est tout aussi «
pop ». Dans une veine « électro » puissante, parfois « house », souvent «
dubstep », les arrangements sont conçus pour faire danser.
Le musicien algérien Yacine Zamime à posé toutes les trompettes, ce qui
donne aussi à ce « Bal » une couleur orientale.
Sur certain titres, j’ai voulu aussi expérimenter des effets de vocalisation
inversée: lorsque je timbre en aspirant l’air à contretemps.
Comme la danse ne se dissocie pas des causes, le propos des couplets est
servi par une intelligibilité redoutable.
Mon ambition est toujours d’emporter l’adhésion par des refrains
accrocheurs et ludiques à chanter.
COMMENT A T-IL ÉTÉ RÉALISÉ ?
A la maison, avec les moyens du bord, comme les 3 précédents… fidèle à la
mentalité home-studio comme aux vrais instrumentistes.
Aurélie Houtteman et Sarah Mossé, ont assuré les choeurs. Le morceau « Le
long des Bas-Côtés » a été réalisé par le compositeur de musique de film
Michel Korb et le morceau « Parle pas de Planète » par le beatmaker
avignonais Jérôme Quadri.
L’album a été entièrement mixé et masterisé par l’ingénieur du son
montpelliérain, le très demandé, Romain Castéra et c’est, au niveau du son,
le point fort de cet album. Romain Castéra travaille, notamment en tant
qu’artisan du mixage depuis plus de 11 ans au studio La Buissonne (84) ou
pour le Studio Les Quatre Vents à Narbonne.
La pochette a été conçue par le graphiste/designer Cosma, fondateur de la
marque streetwear « Brick City » avec l’ambition de réunir dans un même
dessin plusieurs époques différentes de luttes féministes.